Charter Deportation Germany-Senegal 16.07.19: Report (EN) – Rapport (FR) – Bericht (D)

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— ENGLISH —

REPORT (19.07.2019)

Brutal charter deportation from Germany to Senegal on 16th July 2019: Families, couples and lives torn apart

On Tuesday 16h July 2019 a charter plane took 12 Senegalese deportees, 11 men and one woman with a small child, from Munich, Germany to Dakar. Leaving at 8 am it arrived around 1 pm local time. About 30 police officers accompanied the persons. Due to legal reasons, some Senegalese were left at the airport in Munich. According to a deportee, all Senegalese were brought into the plane in handcuffs, as if they were criminals, and only some of the people got the handcuffs taken off during the flight. Another deportee, according to close friends a calm and friendly man, had even his feet shackled with cable fixer, released only after the plane left the German airspace. He reports being brutalised and thrown to the ground by the federal police carrying out the deportation. 

According to our information, this was the first charter deportation from Germany to Senegal since years. Charter deportations are always disrespectful and disruptive, yet this one was carried out in a particularly shocking way, the plane filled up literally at any cost. 

A family father with twin children, both German citizens, was deported, without even given the chance to say farewell to the mother, and the children who turned one year old on the day of the deportation (Bavarian Refugee Council, 18.7.2019). According to a source, the father, who had resided in Germany for 7 years, was arrested as he went to submit his passport for his residence permit application. A mother, a young woman was also deported, with her 2-year-old child. Her husband and the father of the child, a permanent residency holder, was left behind. The woman and the child were in the application process for a residence permit. Several young people who were about to get married were deported. A man who had with his fiancée submitted all the necessary documents to get married, including his passport, was cheated with a trick: Being told that he received a letter in his asylum accommodation, he went to pick it and was arrested on the spot. He was allowed to call his lawyer once, then taken to custody and isolated from any communication until the deportation on the next day. Another deportee was sick and could only walk with crutches.

These persons and others in similar situations were dumped at the new Dakar airport as if they were cargo. According to our sources, after registration they were offered no help, nor money, even if some of them had been promised financial support. They had mostly been arrested, some spending also days or weeks in detention before the flight, without the chance to pack any belongings, not even spare clothes. Several days after the deportation persons, whose families were living far away from Dakar, still lingered in the capital, without the financial means to travel further to their families.  

Among those who were deported there were persons, whose passport the authorities had obtained, as they were applying for the right to marry or for residence. The other, significant group were persons who had attended a deportation hearing organised by German immigration officers with Senegalese delegations in 2017-2018 in Bavaria, and later a sauf-conduit (emergency travel certificate) had been issued for them by the Senegalese Embassy in Berlin. The Embassy seems thus to have conceded to the pressures by German authorities to start issuing sauf-conduits for Senegalese who are unwilling to return. These were issued to persons who had committed no crime in Germany. 

In the recent years asylum application has been for Senegalese citizens one of the few remaining ways to stay in Germany. At the same time, they have been nearly categorically excluded from the right to asylum,  as Senegal is classified as a “safe country of origin”. The charter deportation of 16th July shows, that even the protection of family, marriage and of children’s rights to have parents, stated in the Art. 6 of German Basic Law for all persons in Germany, does not seem to apply to everybody. This was unfortunately not the first time that Senegalese nationals have been separated from their families in Germany by deportation – there have previously been several cases.

 

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—- FRANÇAIS —-

RAPPORT (19.07.2019)

Expulsion brutale par charter d’Allemagne vers le Sénégal le 16 juillet 2019 : familles, couples et vies déchirées

Le mardi 16 juillet 2019, un avion charter a déporté 12 Sénégalais, 11 hommes et une femme avec un petit enfant, de Munich, Allemagne, à Dakar. Départ à 8 heures du matin, il est arrivé vers 13 heures, heure locale. Une trentaine de policiers ont accompagné les personnes. Pour des raisons légales, certains Sénégalais ont été laissés à l’aéroport de Munich. Selon une personne expulsée, tous les Sénégalais ont été amenés dans l’avion menottés, comme s’il s’agissait de criminels, et seule d’une partie les menottes étaient enlevées pendant le vol. Une autre personne, selon des amis proches un homme calme et amical, était même menotter sur les pieds avec des serre-câbles, libéré seulement après que l’avion eut quitté l’espace aérien allemand. Il rapporte avoir été brutalisé et jeté au sol par la police fédérale qui s’occupait de la expulsion. 

Selon nos informations, il s’agissait de la première expulsion charter d’Allemagne vers le Sénégal depuis des années. Les expulsions charter sont toujours irrespectueuses et perturbatrices, mais celle-ci a été effectuée d’une manière particulièrement choquante, l’avion a été littéralement rempli à tout prix. 

Un père de famille avec deux enfants jumeaux, les deux de nationalité allemande, a été expulsé sans même avoir eu la possibilité de dire au revoir à la mère et aux enfants qui ont atteint l’âge d’un an le jour de l’expulsion (Conseil Bavarois pour les Réfugiés, 18.7.2019). Selon une source, le père, qui résidait en Allemagne depuis 7 ans, a été arrêté alors qu’il allait présenter son passeport pour sa demande de permis de séjour. Une mere, une jeune femme, a également été expulsée, avec son enfant de 2 ans. Elle a été alors séparée de son mari et le père de l’enfant, titulaire de la résidence permanente. La femme et l’enfant étaient en train de demander un permis de séjour. Plusieurs jeunes sur le point de se marier ont été déportés. Un homme qui avait présenté avec sa fiancée tous les documents nécessaires pour se marier, y compris son passeport, a été trompé par une ruse: on lui a dit qu’il avait une lettre dans son logement d’asile, il est allé la chercher et a été arrêté sur place. Il a été autorisé à appeler son avocat une fois, puis placé en détention, isolé de toute communication jusqu’à son expulsion le lendemain. Un autre déporté était malade et ne pouvait marcher qu’avec des béquilles.

Ces personnes et d’autres se trouvant dans des situations similaires ont été jetées au nouvel aéroport de Dakar comme s’il s’agissait de fret. Selon nos sources, après l’enregistrement, ils n’ont reçu aucune aide, ni argent, même si certains d’entre eux s’étaient vu promettre un soutien financier. Ils avaient pour la plupart été arrêtés, certains ayant passé des jours ou des semaines en détention avant le vol, sans avoir eu la possibilité d’amener leurs affaires ou bagages, ni même de vêtements de rechange. Plusieurs jours après l’expulsion, les personnes dont les familles vivaient loin de Dakar, attendaient encore dans la capitale, sans avoir les moyens financiers de se retourner chez leurs familles. 

Parmi ceux qui ont été expulsés, il y avait des personnes dont les autorités avaient obtenu le passeport, car elles demandaient le droit de se marier ou de séjour. L’autre groupe était celui des personnes qui avaient assisté à une audition d’expulsion organisée par les autorités d’immigration allemande avec des délégations sénégalaises en 2017-2018 en Bavière, et plus tard un sauf-conduit leur avait été délivré par l’ambassade sénégalaise à Berlin. L’ambassade semble donc avoir cédé aux pressions exercées par les autorités allemandes pour qu’elles commencent à délivrer des sauf-conduits pour les Sénégalais qui ne veulent pas retourner. Ils ont été délivrés à des personnes qui n’avaient commis aucun crime en Allemagne. 

Ces dernières années, la demande d’asile a été pour les ressortissants sénégalais l’un des rares moyens disponibles de rester en Allemagne. Dans le même temps, ils ont été presque catégoriquement exclus du droit d’asile, le Sénégal étant classé comme un “pays d’origine sûr”. L’expulsion par charter du 16 juillet montre que même la protection de la famille, du mariage et du droit des enfants aux parents, énoncée dans l’article 6 de la constitution allemande pour toutes les personnes en Allemagne, ne semble pas s’appliquer à tout le monde. Ce n’était malheureusement pas la première fois que des ressortissants sénégalais ont été séparés de leur famille en Allemagne par l’expulsion – il y a eu plusieurs cas auparavant. 

 

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—- DEUTSCH —-

BERICHT (19.07.2019)

Brutale Charterabschiebung aus Deutschland in den Senegal am 16. Juli 2019: Familien, Paare und Leben wurden zerrissen.

Am Dienstag, den 16. Juli 2019, brachte ein Charterflugzeug 12 senegalesische Abgeschobene, darunter 11 Männer und eine Frau mit einem kleinen Kind von München nach Dakar. Abflug war um 8 Uhr morgens, Ankunft gegen 13 Uhr Ortszeit. Etwa 30 Polizisten begleiteten die Personen. Aus rechtlichen Gründen wurden einige Senegalesen auf dem Flughafen München zurückgelassen. Nach Angaben der Abgeschobenen wurden alle Senegalesen in Handschellen, wie Kriminelle, in das Flugzeug gebracht, und nur von einem Teil der Menschen wurden die Handschellen während des Fluges wieder abgenommen. Ein anderer Abgeschobener ( Auskunft laut engen Freunden) ein ruhiger und freundlicher Mann, hatte sogar seine Füße mit Kabelbinder gefesselt, und erst nach dem Verlassen des deutschen Luftraums wurde er davon befreit.  Er berichtet, dass die Bundespolizei, die die Abschiebung durchführte, ihn brutal behandelte und zu Boden warf.  

Nach unseren Informationen war dies die erste Sammelabschiebung seit Jahren  aus Deutschland in den Senegal. Charterabschiebungen sind immer respektlos und zerreißend, aber diese wurde auf besonders schockierende Art und Weise durchgeführt, das Flugzeug wurde buchstäblich um jeden Preis gefüllt. 

Ein Familienvater von Zwillingen mit deutscher Staatsangehörigkeit wurde abgeschoben, ohne sogar die Möglichkeit zu haben, sich von der Mutter und den Kindern zu verabschieden, die am Tag der Abschiebung ein Jahr alt wurden (Bayerischer Flüchtlingsrat, 18.7.2019). Einer Quelle zufolge wurde der Vater, der sich seit 7 Jahren in Deutschland aufgehalten hatte, verhaftet, als er seinen Pass für seinen Antrag auf Aufenthaltserlaubnis einreichen wollte. Eine Mutter, junge Frau, wurde ebenfalls abgeschoben, mit ihrem 2-jährigen Kind. Ihr Mann, der Vater des Kindes, mit einer unbefristeten Aufenthaltserlaubnis, wurde zurückgelassen. Die Frau und das Kind hatten die Aufenthaltserlaubnis beantragt. Mehrere junge Menschen, die kurz davor standen, zu heiraten, wurden ebenfalls abgeschoben. Ein Mann, der mit seiner Verlobten  alle notwendigen Dokumente zur Heirat vorgelegt hatte, einschließlich seines Reisepasses, wurde mit einem Trick angelockt: Man sagte ihm, er habe einen Brief in seiner Unterkunft, er ging daraufhin in die Unterkunft um diesen abzuholen und wurde auf der Stelle verhaftet. Er durfte seinen Anwalt einmal anrufen, dann wurde er in Gewahrsam genommen, isoliert von jeglicher Kommunikation bis zur Abschiebung am nächsten Tag. Ein anderer Abgeschobener war krank und konnte nur mit Krücken gehen.

Diese und andere Personen in ähnlichen Situationen wurden auf dem neuen Flughafen in Dakar wie Fracht entsorgt. Unseren Quellen zufolge wurde ihnen nach der Registrierung weder Hilfe noch Geld angeboten, auch wenn einigen von ihnen finanzielle Unterstützung zugesagt worden war. Die meisten waren verhaftet worden, Tage oder Wochen vor dem Flug, ohne die Möglichkeit, irgendwelche Sachen zu packen, nicht mehr als ein Jeans und ein T-Shirt. Einige Tage nach der Abschiebung verweilen Personen, deren Familien weit weg von Dakar leben, noch immer in der Hauptstadt, ohne die finanziellen Mittel, um weiter zu ihren Familien reisen zu können.

Unter denen, die abgeschoben wurden, befanden sich Personen, deren Reisepass die Behörden bei der Beantragung des Ehe- oder Aufenthaltsrechts erhalten hatten. Die andere Gruppe waren Personen, die an einer von deutschen Behörden mit senegalesischen Delegationen in den Jahren 2017-2018 in Bayern organisierten Abschiebeanhörung teilgenommen hatten, für die später von der senegalesischen Botschaft in Berlin ein Sauf-Conduit (Passersatzpapier) ausgestellt wurde. Die Botschaft scheint damit dem Druck der deutschen Behörden nachgegeben zu haben, mit der Ausstellung von Sauf-Conduits für Senegalesen begonnen zu haben, die nicht bereit sind, zurückzukehren. Diese wurden an Personen ausgestellt, die in Deutschland keine Straftaten begangen hatten. 

In den letzten Jahren war der Asylantrag für senegalesische Staatsangehörige eine der wenigen verbleibenden Möglichkeiten, in Deutschland zu bleiben. Gleichzeitig wurden sie fast kategorisch vom Asylrecht ausgeschlossen, da der Senegal als ein “sicheres Herkunftsland” gilt. Die Charterabschiebung vom 16. Juli zeigt, dass sogar der Schutz der Familie und Ehe,  sowie die Rechte der Kinder auf Eltern, die Art. 6 des deutschen Grundgesetzes für alle Personen in Deutschland verkündet, scheinbar doch nicht für jeden gelten. Es war leider nicht das erste Mal, dass senegalesische Staatsangehörige durch Abschiebung von ihren Familien in Deutschland getrennt wurden – es gab bisher mehrere Fälle.

 

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